Publié le : 28 septembre 20204 mins de lecture

Pour viser un âge au vêlage de 24 mois, une seule solution : soigner les premiers mois de la vie d’une génisse. Le point avec Even nutrition animale, qui a organisé trois portes ouvertes sur l’élevage de la génisse durant l’hiver.

Patrice Madec, technico-commercial Even nutrition animale et animateur technique sur le Nord Finistère. – © Even

« Diminuer l’âge au vêlage réduit le prix de revient de la génisse », rappelle Patrice Madec. Et l’animateur technique à Even nutrition animale de citer une étude Cogedis. » Passer de 30 à 24 mois va permettre de gagner 250 € ». Sans hypothéquer la carrière de la future laitière, bien au contraire ! « Une étude hollandaise a chiffré à 35 000 kg de lait la production totale de vaches vêlant à 24 mois. Contre 20 000 kg, voire un peu moins, pour des vêlages à 26 ou 27 mois ».

Mettre toutes les chances de son côté

Aujourd’hui, l’âge moyen au vêlage se situe aux alentours de 30 mois dans le Finistère. Mais comment faire pour gagner 6 mois ? « Il faut commencer par un bon tarissement de la mère », indique Patrice Madec. Qui cite, pêle-mêle, une ration bien équilibrée, une balance anions-cations négative et un apport d’oligo-éléments et de vitamines pour remonter les défenses immunitaires de la vache et du veau. « Il faut également veiller à ce que le veau ingère tôt du colostrum de qualité, et en quantité suffisante ».

Transformer le veau en ruminant

Reste ensuite à transformer le veau en ruminant. « Seul le régime lait et concentré, avec un apport de foin dur ou de paille, permettra de développer les papilles du rumen, chargées d’absorber les produits issus des fermentations ». Dès les premiers jours, un aliment appétent doit être à disposition, pour que la quantité ingérée augmente progressivement. En n’oubliant pas de proposer aussi de l’eau à volonté, qui sera également facteur de consommation de l’aliment.

« Pour un vêlage à 24 mois, l’objectif est de parvenir à un poids de 150 kg à 4 mois, 200 kg à 6 mois, détaille Patrice Madec. Soit un GMQ de 950 gr/jour en phase lactée puis 850 gr du sevrage à 6 mois ». Pour y parvenir, le veau devra consommer au moins 2 kg aliment/jour au moment du sevrage, puis 3,5 à 4 kg/jour.

Un aliment adapté

Parmi sa gamme d’aliments premier âge, Even nutrition animale met en avant Fibror Ultra, pour les génisses d’élevage, de la naissance à 4 mois. « C’est un mash fibreux, auquel on a rajouté des huiles essentielles, explique Patrice Madec. Elles vont orienter les fermentations de la panse, afin de maîtriser la flore pathogène ». Des essais menés en élevage indiquent un GMQ à 4 mois supérieur à 1 000 gr/jour, grâce à des matières premières très digestibles. « Certes, c’est un aliment technique, qui coûte 100 €/t de plus qu’un mélange fermier. Mais, au total, cela ne représente que 10 € de plus par génisse ». A comparer aux 40 € que coûte chaque mois de retard au vêlage.