Pour tous vos travaux de chantier ou travaux agricoles, lorsque l’utilisation d’un godet spécifique est nécessaire, il est mieux d’en acheter un en ligne. (suite…)

 Une machine en panne en pleins travaux d’agriculture ? Rien d’inquiétant, un matériel agricole se répare très facilement avec l’aide d’un expert en mécanique. Pour ne pas chercher loin, optez pour une entreprise spécialisée pour la réparation de matériel agricole. Plus de déplacement ni de perte de temps, ils viennent à vous pour vous dépanner rapidement.

Contacter rapidement une entreprise spécialisée en ligne

À l’usure, un équipement agricole se désamorce peu à peu durant son utilisation. D’où le freinage des travaux, ce qui devient très frustrant surtout en période de récolte. Alors, pour une solution rapide, des dépanneurs de grands engins se mobilisent jusqu’à vous pour les réparer. Qu’importent les pannes, de nature technique ou des pièces qui ne fonctionnent plus. D’où l’intérêt de faire appel à une entreprise de dépannage professionnel et aussi rapide.

Éliminer vos craintes et rattraper vos récoltes en faisant appel à un spécialiste de la Normandie. Son système commence par un diagnostic complet de votre engin, de toutes marques, d’une réparation et dépannage rapide et des solutions efficaces pour remettre votre équipement en marche. De même, l’entreprise spécialisée propose la vente ou la location des pièces de toutes marques.

Les services des entreprises spécialisées pour la réparation

Une entreprise spécialisée dans la réparation des engins agricoles se focalise en majeure partie dans le diagnostic en premier temps. C’est suite au diagnostic que les équipes apportent des modifications ou des réparations sur la machine en question. La réparation de matériel agricole dépend donc des faits inhabituels rencontrés sur la machine. Mais plus besoin d’aller à l’encontre des professionnels, ce seront eux qui viennent à vous en déplaçant d’une ville à une autre.

Étendues jusqu’aux villes de Manche, d’Orne et de Mayenne, les spécialistes techniques de la Normandie peuvent apporter des solutions jusqu’à votre emplacement. Des régions voisines, la mobilisation des équipes qualifiées se fait très rapidement avec le soutien des savoir-faire technique.

Des services personnalisés à juste prix

Une entreprise spécialisée en réparation de matériel agricole dispose de nombreux services pour mettre au point votre projet. D’une bonne réactivité avec un traitement de vos pannes dans les meilleurs délais, plusieurs équipes interviennent pour vous satisfaire et assurer à nouveau la fonctionnalité de votre machine agricole.

Toutes les villes à proximité de la Normandie bénéficient de ces services d’intervention rapide. Pour un service sur-mesure, pourquoi ne pas choisir les professionnels avec des services ayant un bon rapport qualité/prix ?

La nutrition animale joue un rôle essentiel sur la croissance et la santé des animaux. En matière d’élevage de bovins, les minéraux disposent d’une importance particulière étant donné leurs fonctions. Les éleveurs nécessitent de prendre en considération les besoins quotidiens en minéraux des ruminants. 

Les minéraux importants pour le veau et la velle

Après sa naissance, le jeune bovin, veau ou velle, ne consomme que du lait de sa mère. En effet, les besoins en minéraux sont assurés par la vache. Néanmoins, il peut être nourri à l’aliment d’allaitement. Depuis le sevrage, le veau ou la velle est séparé de sa mère. Il nécessite du lait entier ou de l’alimentation spécifique au jeune ruminant. L’apport nutritionnel dépend de la finalité de la production. Pourtant, les minéraux pour bovins tels que le calcium, le phosphore, le magnésium et le sodium restent considérables pour le jeune bovin pour sa croissance et sa bonne santé. Il importe de consulter farmaccess.com.

Les minéraux prépondérants pour les vaches

Les bovins sont des phytophages nécessitant des nutriments différents des minéraux pour porcs et des minéraux pour volailles. Les vaches allaitantes ou laitières demandent des apports en minéraux particuliers. Il s’agit du sodium, du calcium, du magnésium et du phosphore.

Le sodium assure la croissance des muscles de la vache. Il favorise la circulation sanguine. De plus, le sodium intervient au bon fonctionnement de son influx nerveux. L’insuffisance du sodium provoque de l’acidose. En effet, la vache manque d’appétit et sa croissance ralentit.

Pour le calcium, il permet le développement des muscles de la vache. Il améliore la circulation sanguine. Le calcium joue un rôle prépondérant pour le squelette. La décalcification peut conduire à la boiterie. La vache devient fragile et vulnérable aux fractures. Le manque de calcium peut aussi diminuer la fertilité de la vache.  

Concernant le magnésium, il agit en termes de métabolisme pour la vache. Le fonctionnement du muscle dépend de l’apport en magnésium. De plus, il reste important pour l’énergie.

À propos du phosphore, il figure parmi les minéraux favorisant le métabolisme d’une vache. Il est essentiel pour la production du lait. Le phosphore combiné au calcium garantit le bon développement du squelette de la vache. Son insuffisance diminue la croissance de la vache et sa fertilité.

Les minéraux essentiels pour les bœufs

Les aliments pour bovins doivent obligatoirement contenir des minéraux. Les besoins des bœufs concernent surtout le phosphore, le magnésium, le calcium, le sodium, le potassium, le soufre et le chlore. Les principaux minéraux qui ne doivent pas connaitre d’insuffisance pour les bœufs sont le magnésium, le sodium, le phosphore et le calcium.

Le magnésium pour le bœuf favorise la croissance et le renforcement squelettique. La carence en magnésium baisse sa croissance. L’apport des compléments nutritifs pour bovins, notamment en magnésium s’avère très important étant donné son insuffisance au niveau de l’herbe, surtout l’herbe jeune.

Concernant le sodium, sa carence ou son excès affaiblit les bœufs. Un manque de sodium diminue l’appétit du bœuf et entrave sa croissance. L’excès de sodium provoque des maladies rénales et peut causer sa mort. L’apport en sodium doit ainsi bien équilibrer.

Pour le phosphore, il est essentiel pour la croissance du squelette du bœuf. Il est également indispensable pour l’équilibre de la flore de son estomac et de ses intestins. Chez les ruminants, le phosphore agit en vue de renforcer la fermentation microbienne.

À propos du calcium pour les bœufs, il conditionne le développement et la solidité des os. Par ailleurs, le calcium améliore son système nerveux du bœuf. Il contribue aussi au bon fonctionnement du système enzymatique et au développement des muscles du ruminant.

Les bovins nécessitent une quantité d’aliment suffisante et équilibrée chaque jour. La nourriture du jeune bovin, de la vache et du bœuf doit être toujours pourvue des minéraux en quantité suffisante. L’insuffisance affaiblit l’animal et peut provoquer la mort.

Dans le contexte difficile que connaît la production porcine, les MSA Portes de Bretagne et MSA d’Armorique ont voulu par communiqué témoigner leur soutien aux professionnels concernés et rappeler qu’elles proposent un accompagnement personnalisé. Dans le cas où les revenus professionnels subissent une variation à la baisse, il est possible de demander que les appels fractionnés ou prélèvements mensuels des cotisations et contributions sociales de l’année N soient calculés sur une base intégrant les revenus professionnels estimés de l’année précédente (N-1). Aucun justificatif n’est exigé. Le solde des cotisations et contributions sociales est ensuite calculé en intégrant les revenus professionnels définitivement connus de l’année N-1. Il est donc possible de formuler une demande de modulation des revenus 2014 au plus tard avant le 10 mars 2015.

Par ailleurs, les producteurs confrontés à des difficultés peuvent bénéficier d’échéanciers pour le paiement de leurs cotisations personnelles et/ou de la part patronale des cotisations sur salaires. Les modalités des plans et notamment les échéances seront adaptées afin de tenir compte de la situation de chacun. La conclusion d’un plan de paiement vaut demande de remise des majorations de retard qui seront émises, conformément à la réglementation. Le respect de ce plan constitue le principal critère d’examen par les membres du conseil d’administration compétents en la matière. Aucune démarche supplémentaire n’est à réaliser pour en bénéficier. Au-delà de ces mesures, la MSA rappelle qu’elle mène des actions d’accompagnement des chefs d’exploitation, de leur famille et de leurs salariés.

CONTACT

Le service « Recouvrement » est à disposition pour accompagner les chefs d’exploitation concernés dans ces démarches : au 02 99 01 80 95 pour la MSA Portes de Bretagne et au 02 98 85 79 79 pour la MSA d’Armorique

Pour sa première « Journée de l’élevage », le 9 octobre, le marché au cadran de Ploërmel, du groupe coopératif Cécab, a rassemblé 500 visiteurs. Pour prétexte à ce moment convivial, la vente aux enchères de 300 animaux. La bonne tenue des cours se confirme.

« Lot 4 448. C’est un mâle de race 34/34. Ça pèse 248 kg et c’est joli. On part à 700 euros… 720, 740, 760 Ä ! Et c’est vendu au n° 4 ! ». Derrière la grande vitre qui surplombe le corral, Yvan le Gouvello, crieur, enchaîne, une à une, présentation et vente des lots. Un grand écran reprend ces chiffres. Plus bas, dans la mini arène, les animaux font leur entrée, un à un, depuis la base de réception et d’expédition où 8 bouviers s’activent.

En haut, éleveurs et visiteurs observent. « Ça fait du 1 000 euros le broutard », se réjouit l’un d’eux, venu de Remungol. Des prix relativement élevés et une bonne tenue des cours appréciée (lire encadré). Derrière leurs pupitres, répartis en arc de cercle sur les gradins, drapés de blouses noires, les acheteurs, éleveurs ou négociants à bestiaux, ne laissent rien paraître de leurs enchères qu’ils activent depuis un bouton à l’abri des regards.

A rythme soutenu, 190 animaux en « maigre », des bovins d’élevage vendus à 90 % par leurs éleveurs, vont défiler durant l’après-midi. Ils seront suivis par 110 bêtes à viande, dont un taureau limousin qui atteindra 2 000 euros, la plus belle vente. Il faudra 4 heures pour passer ces lots d’animaux vendus au plus offrant avec paiement au comptant.

Un système que la Cécab tenait à présenter lors de cette première « Journée de l’élevage » en associant aux éleveurs, le reste de la filière, dans un mini salon avec, à la clé, 14 producteurs récompensés.

Loi de l’offre et de la demande

Le marché au cadran de Ploërmel, filiale de la branche viande bovine de la Cécab, est l’un des trois marchés bretons avec le MOL, Marché organisé de Lamballe, et celui dévolu aux seuls veaux de 8 jours, de Guingamp, du groupe Triskalia. Ce marché hebdomadaire morbihannais propose le lundi, une vente de veaux de 8 jours, le mardi, des bovins viande à laquelle s’ajoute toutes les 3 semaines, celle d’animaux d’élevage. Un service de ramassage est proposé. Le marché a permis la transaction de 11 000 bovins en 2011, soit 1 400 bovins d’élevage, 4 000 bovins viande et 6 100 veaux de 8 jours. C’est 10 % de plus qu’en 2010, « en lien avec une décapitalisation du cheptel », estime Angélina Elin, en charge de la viande bovine à la Cécab. Plus de bovins d’élevage et moins de bovins viande : telle est l’évolution du marché au cadran. Et même si les cours sont élevés, « ils ne couvrent pas l’augmentation des coûts de production », reconnaît la jeune femme.

Signé le 14 mars dernier, le 5ième programme d’action de la Directive nitrates s’applique dès maintenant. Le point avec Hervé Gorius, conseiller environnement à la chambre d’agriculture, sur ce qui change concrètement pour les agriculteurs finistériens.
« Ce programme d’action était attendu depuis des années par la profession agricole, car il permet de redéfinir le dispositif ZES », rappelle Hervé Gorius, conseiller environnement à la chambre d’agriculture. Mais les agriculteurs en auront d’abord retenu la modification du calendrier d’épandage des effluents organiques avant maïs.

Un nouveau calendrier d’épandage

« Il est désormais interdit d’épandre fumier de volaille et lisier avant le 15 mars en zone 1, le 31 mars en zone 2 » (voir carte). Si des dérogations pourront être accordées, elles ne le seront qu’à titre collectif par le Préfet de Région, à condition que le taux de saturation en eau des sols soit inférieur à 95% et que les prévisions météo ne prévoient pas d’épisode pluvieux. « Et le fumier de bovin ne peut être épandu sur maïs qu’entre le 15 janvier et le 15 mai, alors qu’on pouvait aller jusqu’au 30 juin auparavant ».

Autre nouveauté : l’épandage est désormais autorisé le samedi et les veilles de jours fériés. Et, durant l’été, l’interdiction d’épandre le vendredi disparaît. « Ce n’était pas une demande de la profession agricole, précise Hervé Gorius. C’est une proposition de l’administration pour faire face au resserrage du calendrier d’épandage ».

De nouveaux zonages

Le 5ième programme d’action de la Directive nitrates signe la naissance des ZAR, les Zones d’action renforcée, qui regroupent les ZAC, Zones d’actions complémentaires, les bassins versants algues vertes et les ZES, les Zones d’excédent structurel. « Dans cette nouvelle zone, le plafond des 210 unités d’azote total/ha de SAU disparaît, indique Hervé Gorius. Il est remplacé par la balance globale azotée : la différence entre les apports et les exportations d’azote par les plantes doit être inférieure à 50 unités/ha sur la SAU ». Une mesure qui semble plus agronomique. « Mais le plafond des 170 unités d’azote organique demeure. De même que le plafond des 140 et 160 unités d’azote total dans les BV de l’Horn et de l’Aber Wrac’h ».

Dans les ex ZES, le seuil d’obligation de traitement est désormais fixé à 20 000 unités d’azote. « Et les éleveurs ont la possibilité d’épandre les déjections sur leurs terres en propre ou celles mises à disposition jusqu’à ce plafond de 20 000 unités, ce qui va leur donner plus de souplesse et permettre un épandage local ». Une dérogation pourra aussi leur être accordée pour épandre des co-produits de traitement. Mais pour l’une comme pour l’autre de ces mesures, il leur faudra au préalable modifier leur arrêté Installation classée. Autre souplesse réclamée depuis longtemps par les producteurs : le développement des ateliers hors sol ne sera plus encadré par le dispositif de restructuration externe.

« En contre partie, désormais, chaque agriculteur du département devra réaliser une déclaration annuelle de flux d’azote organique et minéral », rajoute Hervé Gorius. Une contrainte qui ne s’appliquait jusqu’à présent que sur les bassins versants algues vertes. Et, sur la base de la campagne de référence 2013-2014, l’administration se réserve le droit de revoir un certain nombre de mesures, en fonction de l’évolution de l’azote épandu.

Deux éléments viennent, coup sur coup, de faire évoluer la donne en matière d’interprofessions. Tout d’abord, le Conseil constitutionnel a validé le principe même des CVO, les Cotisations volontaires obligatoires. Dans la foulée, la FNSEA vient de voter le principe de l’ouverture des interprofessions aux syndicats représentatifs minoritaires. L’air de rien, le paysage agricole vient de connaître un sacré coup de vent !

Le 17 février, le Conseil constitutionnel a validé le système des cotisations dites « volontaires obligatoires » qui financent les interprofessions du lait, du vin, des fruits et légumes… Le Comité d’action des vignerons de bordeaux (CAVB) avait attaqué le principe même de ces cotisations obligatoires.

Le Conseil constitutionnel vient, de fait, de débouter ce comité d’action, mais s’il assoit sa décision sur le fait qu’il s’agit de « cotisations privées finançant des organisations privées », il retient le principe même d’interprofessions « représentatives des producteurs ».

La Coordination rurale déclarait d’ailleurs « l’action du CAVB contre les CVO du CIVB (Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux) ou des producteurs de lait contre le Cniel pousse les acteurs politiques à remettre en question le fonctionnement des l’interprofessions ».

La FNSEA favorable à l’ouverture

La FNSEA, lors de son conseil d’administration du 24 février, a en quelque sorte voulu répondre à cette question en votant, à une très large majorité (59 pour et 1 contre), l’entrée des syndicats minoritaires dans les interprofessions. Cette décision constitue, il faut le noter, une surprise, dans la mesure où depuis des années tous les présidents de la « grande maison » s’étaient battus contre cette position.

Dans beaucoup de départements, toutefois, les esprits évoluaient. Xavier Beulin, le président de la FNSEA, a expliqué ce vote en indiquant que « on ne peut continuer à gérer les dispositifs agricoles comme avant, si la puissance publique se désengage. L’affaiblissement de la PAC donne de nouvelles responsabilités aux acteurs privés et aux filières en particulier. L’agriculture doit serrer les rangs ».

La loi de modernisation agricole avait d’ailleurs prévu de moderniser le fonctionnement des interprofessions en appuyant celui-ci, non plus sur l’accord unanime des familles professionnelles, mais sur celui des collèges (mise en marché, transformation, distribution).

Réponse des minoritaires

Reste que la position de la FNSEA attend maintenant une prise de position des syndicats dits minoritaires, qui devront -s’ils le souhaitent- demander à entrer dans les dites interprofessions. Une position qui ne va pas de soi. Peuvent-ils en effet entrer dans une « cogestion » qu’ils dénoncent depuis des années, voire gérer des fonds dont ils ont dénoncé le prélèvement et la nécessité depuis des années !
A quelques mois des échéances professionnelles, cette fois, la prise de position de la FNSEA fera très probablement l’objet de débats difficiles du côté de la Coordination et de la Confédération.

14 février. Sur les rives de la retenue collinaire du hameau de la Pomenard, à St Brieuc de Mauron, la tempête Ulla souffle. Partout les sols sont détrempés. C’est le jour qu’a choisi la FRSEA de Bretagne pour dénoncer la politique de l’eau et les méthodes de sa gardienne, l’Onéma.

« En trois mois, on a reçu l’équivalent d’une année normale de précipitations, 876 mm », constate Janick Menier. Avec son frère, il a repris le gaec parental ; 500 000 litres de lait et 160 ha. Les deux tiers des surfaces sont menées en culture de vente avec des rotations qui conviennent bien au système laitier. « Ici, 50 % du chiffre d’affaires est fait avec le lait, le reste avec les cultures », dont 30 ha en légumes d’industrie qui raffolent l’été de la sécurité de croissance offerte par l’irrigation assurée par cette réserve constituée l’hiver. Ce légume d’industrie est le savoir-faire de 2 500 producteurs bretons qui donnent à l’hexagone le quart de ses légumes en conserve et 40 % de ses surgelés. « il y a du monde derrière, des emplois », enchaîne Paul Chanterel, administrateur de la Cecab. La buse d’alimentation, qui remplit l’hiver de quoi rendre savoureux flageolets et petits pois, crache à gros débit l’eau collectée sur les champs en amont. 34 000 m3 y sont en réserve pour les jours de disette hydrique. Rien n’est pris au ruisseau du Camet qui coule plus bas. Juste le trop plein, qui y retourne. La possibilité de créer des retenues collinaires est l’une des revendications portées en ce vendredi par le syndicalisme majoritaire breton de la FRSEA-JA. Car si le changement climatique opère, « pour la sécurisation des élevages, ne faut-il pas oser se poser la question de la sécurisation fourragère? », avancent ses représentants tout aussi agacés que leurs collègues du reste de la France par la politique de l’eau « et ses incohérences », insiste Thierry Coué, président régional.

Eau, concilier sécurité, économie et environnement

Ici, comme ailleurs, « nous subissons la pluie, le trop d’eau, comme le manque d’eau, il y a des conséquences aussi pour nos cultures ». Alors la retenir un peu, « c’est une solution pour écrêter les crues », affirment ces responsables professionnels fatigués d’être montrés du doigt comme fauteurs des troubles, inondation ou sécheresse. « On se dégage de cette responsabilité », botte en touche Thierry Coué. « Les conditions météo, nous les subissons aussi »,enchaîne Sébastien Fesnoux, président de JA Bretagne. « Sur l’eau, nous avons beaucoup fait. Nous dialoguons avec les collectivités locales et les BV, réimplantons des talus, les couvertures hivernales. On nous inonde des terres agricoles sans aucune reconnaissance ni rémunération », appuient ces représentants syndicaux. Et de dénoncer l’artificialisation des sols par des villes prises d’embonpoint qui s’étendent « dans des zones auparavant inondables. On construit sur des zones à risques ». Et d’en appeler au bon sens, « face à une politique de l’eau trop tatillonne et pas assez cohérente sur l’ensemble de l’année », dénonce Thierry Coué avant de fustiger la gardienne de la politique de l’eau.

Curer les ruisseaux

« Les agriculteurs se font punir dès qu’ils curent les ruisseaux pour éviter les inondations », note-t-il dénonçant les contrôles de l’Onema. « Des gens armés débarquent chez vous, ça fait bizarre, je n’ai tué personne tout de même », souligne Janick Menier, ayant eu à subir deux contrôles de l’administration en charge de la police de l’eau. « Attention, à la provocation. Cela créé un mauvais climat, on ne maîtrise pas les réactions du terrain, » met en garde Thierry Coué. Et de rappeler l’obligation qui leur est pourtant faite d’entretien des cours d’eau « vieux fond, vieux bord ». « On le faisait avant. Ces cow-boys armés on réussi à nous faire peur, on ne sait plus quoi faire ! », constate Jean René Menier ,en charge du dossier eau. Manœuvre ? « On nous prépare une taxe supplémentaire pour financer l’entretien des ruisseaux ». Alors, ces exploitants réclament de retrouver cette compétence de « curage régulier des cours d’eau. Qu’on nous dise aussi ce qu’est un cours d’eau et ce qui ne l’est pas. On ne sait pas si on est dans le cadre d’une demande d’autorisation ou pas », pointe Thierry Coué pour qui « l’analyse coûts/bénéfices  » des projets de réglementation est une nécessité.

MM. Guerria et Evraerd de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP, ex-DSV) sont intervenus en réunion d’information sur la réglementation bien-être.

La norme bien-être en poulet de chair concerne tous les élevages de plus de 500 poulets de chair en production standard, certifiés et export. Cette réglementation ne s’applique pas aux élevages de reproducteurs, aux couvoirs, aux poulets biologiques et Label Rouge. On entend par bien-être la manière dont un animal évolue dans les conditions qui l’entourent. Le bien-être animal (évalué selon des bases scientifiques) est considéré comme satisfaisant si les critères suivants sont réunis : bon état de santé et nutritionnel ; confort suffisant ; sécurité ; possibilité d’expression du comportement naturel ; absence de souffrance, douleur, peur ou stress.

Un arrêté ministériel datant du 28 juin 2010 a été établi et fixe les normes minimales relatives à la protection des poulets destinés à la production de viande. Des agents de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) ont ainsi été missionnés afin de réaliser des contrôles chez les éleveurs concernés pour vérifier le respect de ces normes minimales, depuis décembre 2011. Suite à ces premiers contrôles, il avait été convenu d’inviter des représentants des DDPP du Nord et du Pas-de-Calais en charge du dossier, afin de faire le point sur les premiers contrôles réalisés en élevage, d’expliquer les non conformités observées, et de présenter les documents à préparer et à mettre à disposition lors de ces contrôles.

Faites vos démarches ou achevez-les !

Trois réunions se sont déroulées dans la région, le 14 février à Crévecœur-sur-Escaut, le 15 février à Hazebrouck, et le 21 février à Arras. Si l’on se réfère au nombre de formulaires de dérogations relatifs à la densité afin de pouvoir rester à 39 ou 42 kg/m2 et pour la reconnaissance individuelle d’expérience en possession des services de la DDPP, il y a encore quelques éleveurs qui n’ont pas fait la démarche de renvoyer ces documents Cerfa : il est encore temps de le faire. Des formulaires incomplets sont en attente de pièces complémentaires, il est important pour les éleveurs de finaliser leurs démarches. À ce jour, 186 dossiers sont réputés complets pour le Nord, et 98 pour le Pas-de-Calais. Notons que les contrôleurs préviennent de leur passage et que tous les éleveurs ayant sollicité la déclaration de densité seront visités par les agents de la DDPP avant la fin de l’année 2013. Les premiers contrôles se sont révélés rassurants selon les services de la DDPP. Il y a un dossier à mettre en place au départ, sans qu’il soit forcément nécessaire de réaliser des investissements. Il faut compter environ 4 heures pour la visite d’un élevage, un temps variable selon la clarté des fiches et registres. À titre d’exemple, pour tester le critère relatif à la lumière présente dans le bâtiment, il suffit de savoir lire un journal à bout de bras à hauteur de la tête des animaux. En conclusion, on peut citer quelques mots clefs : logique, bon sens et pédagogie !

Pour en savoir plus

Un canevas des informations à fournir, édité par le Cravi, a été donné lors des réunions. Vous pouvez retrouver dès à présent sur le site internet commun à la FDSEA, à l’AFA, et au Syndicat Agricole, www.lagricultureenquestions.fr, les formulaires Cerfa à retourner à la DDPP de votre département (Demande de certificat professionnel et déclaration de densité d’élevage 33-39 et 42 kg/m2) pour ceux qui n’ont pas encore fait la démarche. L’arrêté relatif au bien-être, la plaquette établie par l’Itavi, les points de contrôle au titre de la conditionnalité et d’autres documents pratiques viendront compléter la rubrique.

Depuis 11 ans, Philippe Jubin accueille sur son exploitation laitière d’Elven, des apprentis. Et s’il apprécie le travail fourni, c’est avant tout de leur présence et des échanges qu’il nourrit son enthousiasme pour l’apprentissage. Car son rôle de formateur lui tient à cœur, sur tout le fonctionnement de l’exploitation. Une formule à découvrir lors des portes ouvertes du 17 mars au CFA de Kérel à Crédin de la Chambre d’agriculture du Morbihan.

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«J’ai tout testé», raconte Philippe Jubin avec humour. Et ce sont des prénoms qui s’enchaînent, Franck, Renan, et puis Clément, Gaétan à qui reviennent les palmes, sans oublier Vincent, Nathalie, David, Maxime…Cette exploitation d’Elven,où 45 laitières donnent leurs 365 000 litres de lait sur 70 ha, est devenue au fil des ans un lieu de formation. Des jeunes en BTS, BPREA, BPA, CS et stagiaires de tout horizon, «y compris des stages de 3 éme», y découvrent le fonctionnement de la ferme.

Y compris la gestion

«Et tout le fonctionnement», pointe avec bienveillance le maître des lieux qui, au passage fustige, ceux qui abusent de l’opportunité. «C’est vrai, le travail apporté par l’apprenti est bon marché. Il y a des aides mais la contrepartie, c’est de bien les former», appuie t-il dénonçant du même coup «ceux qui prennent ces jeunes pour des larbins de service. Ils ne sont pas là que pour faire la traite», dénonce cet exploitant, titulaire d’un BTS et d’un CS de comptabilité et fiscalité, membre régulier de jury d’examen. Alors ici, «au bout de 2 ans, les apprentis savent gérer la paye mensuelle de lait». Car selon lui, en apprentissage, «la formation ne va pas assez loin sur la comptabilité et la fiscalité si on veut s’installer.». Alors ce maître d’apprentissage montre factures, emprunts et charges. «Je fais également avec eux l’enregistrement comptable, la déclaration Pac, le plan de fumure….». En contre partie, des horaires aménagés du lundi matin 9 h au vendredi après le repas du midi. Entre les deux ? «Ils suivent mon rythme de travail, de 7 h le matin à 19h avec les pauses café, déjeuner et goûter. Et s’ils me font un week end ou des vacances, ils sont rémunérés en plus, c’est une motivation et je pars tranquille», reconnaît Philippe Jubin

Tolérance et bienveillance

Une relation que le maître d’apprentissage apprécie. «C’est une présence, il y a des échanges. Il faut avoir envie de transmettre des choses. Et puis d’être avec des jeunes, ça aide à rester jeune», glisse l’éleveur qui sait prendre le temps d’expliquer et de montrer. «Il faut aussi être tolérant, il ne faut pas les écœurer du boulot. Ils sont là pour apprendre», pointe t-il, plus prompt à considérer les apprentis comme des stagiaires plutôt que des salariés. «A Crédin, ils ont une phase de pratique, de conseils techniques. Ils aiment en parler. Il y a des choses que je connais, d’autres non». La relation est donc enrichissante. Elle se double d’un calendrier «très bon, le rythme est excellent, étudié». Son seul regret ? «Je trouve qu’ils n’ont pas assez d’école, une formation incomplète à la gestion. Quant à leur rapport, c’est souvent le plus difficile, il faut savoir les motiver», ajoute t-il, ne regrettant pas un seul instant cette expérience d’apprentissage pour laquelle il avoue n’avoir connu qu’un seul échec. «Un jeune, cabossé par la vie. Il n’arrivait pas à se lever pour la traite». Aussi conseille t-il d’être vigilant sur la période d’essai, tant du coté du maître d’apprentissage que de l’apprenti. «Si cela ne se passe pas bien, il faut savoir changer, cette période est faite pour cela». Alors embaucher des apprentis ? «J’espère ne plus avoir à m’en passer» répond t-il.

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